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Reed Organ


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Le Reed Organ W. Bell & Co n° 37 094


RESTAURATION
Premiers travaux

 

 Démontage de l'instrument : Contrairement à l'harmonium français où tout se démonte quasiment sans tournevis au moyen de verrous, ici tout est vissé ! Heureusement les vis ne sont pas trop rouillées et s'enlèvent aisément.

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Au fur à mesure du démontage beaucoup de poussière très ancienne ! Mais en enlevant les dernières touches du clavier (justement celles qui sont muettes !) apparaît un dépôt de sciure de bois beaucoup mois ancienne ! Plus inquiétant !!! Heureusement les dégâts semblent limités et localisés au bois tendre des touches de la dernière octave. Cette attaque semble assez récente, mais trois touches sont fortement abimées en queue et devront être restaurées. Un passage au xylophène est urgent ! Sur la photo on aperçoit une partie du coupleur d'octave des dessus (noyé dans la poussière). Ensuite dépose du cadre du clavier. On aperçoit sous le cadre les barres fixées par des charnières de toile qui soulèvent les planches des coupleurs.

               

                 

        

Maintenant le sommier est libéré et peut-être déposé. On aperçoit sur la droite du sommier quelques pilotins complètement ou partiellement enfoncés. En fait la course de ces pilotins est très faible mais pas bloquée, et si on force un peu on fait sauter la soupape en-dessous du sommier. Désormais je manipulerai ces pilotins avec modération ! En dessous du sommier,la soupape qui avait sauté, l'alimentation et la soupape de la Vox Humana :

 

            


Sur le coté du sommier on peut comprendre l'action des registres sur ces 3 leviers (identiques à droite et à gauche du clavier) : Le levier supérieur permet de relever la barre qui elle-même soulève la planche d'un coupleur. Le levier de gauche permet d'ouvrir le volet du jeu d'anche situé à l'avant (Melodia) et celui de droite pour le jeu à l'arrière (Celeste). Le mécanisme de tirage des registres permet d'enfoncer soit complètement, soit partiellement ces leviers (ce qui permet d'obtenir 2 registres avec le même jeu). La barre métallique couchée en dessous peut se relever quuand on actionne la genouillère de gauche (Grand Organ) et force la montée des 3 leviers.
Sur la photo à coté, il ne reste dans le buffet que la soufflerie cachée pour le moment par  la planche de base faisant la liaison avec le sommier. Là encore on a un joli petit tas de sciure de bois au même emplacement ! Pour être arrivée là, elle a du obligatoirement traverser les anches et probablement les obstruer. Ceci explique probablement les notes dans l'aigu qui ne parlent pas ! Le nettoyage des anches s'imposera de toute façon.

         


Les seuls travaux réalisés en Limousin seront donc ce démontage assez complet de la mécanique, et un bon coup d'aspirateur (mais il faudra de toute façon tout démonter pour nettoyer les pièces une à une).
Les pièces sont soigneusement rangées et toutes les vis retirées étiquettées. L'ensemble sera sous une bonne couverture pour passer l'hiver ...

Ensuite de retour en région parisienne, j'ai tout de même emporté un peu de travail : la réparation des touches mangées par les vers ! Pour refaire la partie arrière de la touche j'ai soigneusement découpé une encoche pour ajouter la partie manquante. En fait les vers ont fait un vrai festin et le bois est très vermoulu. Heureusement il existe aujourd'hui des produits durcisseurs à base de résine pour consolider ces parties très abimées. Il faut mettre du produit jusqu'à ce que le bois soit saturé. J'ai ensuite ajusté et collé les parties manquantes, réalisé les mortaises (elles seront ajustées sur place) et j'espère que cette dernière octave du clavier tiendra le coup ! Le durcisseur a été injecté à la seringue dans toutes les touches.

               
       



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