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Mes "Ondes musicales LYRIVOX"

Il y a bien longtemps (vers 1970), j'étais encore lycéen quand je trouvais au marché aux Puces de Saint-Ouen un microsillon présentant un instrument électronique dont je n'avais jamais entendu parler bien qu'il soit français et enseigné au conservatoire supérieur de Paris : Les Ondes Martenot. Il s'agissait de la Fête des Belles Eaux d'Olivier Messiaen, interprétée par le sextuor de Jeanne Loriod (ERATO STE 50102 - enregistré en 1962).

Maurice Martenot conçoit son instrument à partir de 1918 et le présente à l'Opéra de Paris en 1928 Des compositeurs comme Arthur Honegger, Darius Milhaud, André Jolivet et Olivier Messiaen écrivent immédiatement pour les ondes Martenot, que son inventeur ne cesse d'améliorer jusqu'en 1975, année de la création du 7ème et dernier modèle de concert (le premier transistorisé).


      

 

Le répertoire de cet instrument compte plus de 1500 œuvres. Sa production est stoppée en 1988 après le décès accidentel de Maurice Martenot. Il n'y aurait plus qu'une cinquantaine d'Ondes Martenot en état de fonctionnement de par le monde. Néanmoins cet instrument est toujours enseigné au Conservatoire National Supérieur de Paris. De nouvelles productions ont vu le jour à partir des années 2004 : Ondéa - Ondes JL.Dierstein - Ondomo.

 

Il n'était guère envisageable pour moi de construire une Onde Martenot : instrument très complexe électroniquement et mécaniquement et de plus sans schéma pratique publié !

Ma démarche a donc été de construire un instrument inspiré du Tannerin (voir : http://www.tompolk.com/Tannerin/Tannerin.html ) donc monodique et sans clavier mais avec quelques éléments empruntés aux Ondes Martenot à savoir :

- le ruban (ou jeu à la bague)

- le diffuseur de résonance (D2)

- la palme (D4)

- le diffuseur métallique (D3)


J'ai cherché un nom de baptême : Ondes musicales LYRIVOX ! En effet c'est cette voix lyrique, que seule l'Onde Martenot sait produire, qui m'a attiré vers cet instrument.




Je présente ici mon troisième modéle qui est en fait une évolution constante du même concept entre 2006 et 2017.

 


 

Conception

 

Le son est produit par un générateur basse fréquence contrôlé par un potentiomètre multi tours lui-même actionné par le ruban. Le "ruban" est en fait un fil de coton s'enroulant sur une poulie montée sur l'axe du potentiomètre. Ce ruban est actionné au moyen d'une bague se déplaçant devant un clavier virtuel.


                           


Le générateur basse fréquence ne fonctionne pas sur le principe de l'hétérodyne comme le Martenot mais peut néanmoins produire trois type d'ondes :

  - sinusoïdale, ce qui correspond au timbre "Onde"

  - triangulaire, ce qui correspond à peu près au timbre "creux"

  - rectangulaire, ce qui correspond au timbre "Gambé"

Ces timbres ne sont pas miscibles.

L'étendue du clavier virtuel (dessin) est de 3 octaves commutables sur 4 plages (16', 8', 4' et 2') : ce qui fait une étendue totale de 6 octaves.



                                            


Commutateur d'octave et selecteur de la forme d'onde

                     

Le signal est amplifié au moyen d'un petit amplificateur stéréo installé dans un boitier permettant le raccordement de tous les diffuseurs. En fait sur l'onde deux interrupteurs permettent de choisir le 1er canal (D1/D2) et/ou  le 2ème canal (D3/D4). Deux commutateurs sur le boitier permettent ensuite de choisir les diffuseurs (D1 ou D2 et D3 ou D4).



Nous avons donc 4 diffuseurs :

- le principal  (D1) qui est simple haut parleur. Ici il prend la forme "diamant" rencontrée dans  les anciens haut-parleurs de Theremin (en fait cet ensemble d'amplification me sert également pour mon thérémine).


 

- la "Résonance" (D2) : Il s’agit d’une enceinte close munie d'un HP dont le dôme est relié à un réseau de 7 ressorts fixés verticalement. Les ressorts conservent plus longtemps la vibration et la communiquent au cône du HP d’où l’effet de réverbération. Cet effet est assez léger et sans rappport avec la palme. Les ressorts assez courts ne conservent cette vibration que moins d'une seconde. En fait le son est assez agréable et donne l'impression d'un instrument acoustique comme un violoncelle par exemple. Il ne s'agit pas du tout d'une réverbération donnant l'impression d'une grande salle ou d'une église !

Néanmoins cet effet me semble un peu trop faible et il me reste à continuer mes recherches sur ce diffuseur !


    

             


- le "Métallique" (D3) : Une cymbale excitée en son centre par un transducteur. Différent des celui des ondes Martenot (c'est un gong qui est excité près d'un bord), ce diffuseur donne de très bons résultats et ajoute une sorte de halo très intéressant. Les effets sont assez différents suivant la fréquence et la forme d’onde. Certains effets imprévisibles de résonance sont surprenants !

 

 

         

 

 

- la "Palme" (D4) constituée d'une sorte de cithare dont les 12 cordes identiques et accordées chromatiquement sur une octave sont excitées par un transducteur qui met en vibration le chevalet. L'effet d'espace est très intéressant et typique des Ondes Martenot lorsque l'ensemble est bien accordé. La difficulté est justement la stabilité de cet accord. Il faut accorder souvent !

  

        

 


Le volume sonore est contrôlé par la touche d'intensité (à gauche) agissant sur un potentiomètre rectiligne miniature.




Exemples sonores

Quelques remarques préliminaires :

Comme vous pourrez le constater ci-après je ne suis pas encore ondiste. Le jeu à la bague est difficile sur cet oinstrument et la justesse un peu aléatoire!
Ces enregistrements n'ont donc que pour seul but de vous faire entendre cet instrument et ses trois diffuseurs ! Ils ont été effectués simplement en plaçant un enregistreur numérique (Zoom H2N) devant les diffuseurs.


Diffuseur résonance (D2): Elégie de Fauré (extrait)    (Il s'agit ici de mon premier diffuseur Résonance. Le nouveau décrit ci-dessus n'a pas encore été enregistré !)

Diffuseur métallique (D3): Improvisation

Diffuseur palme (D4): Fête des belles eaux de Messiaen (extrait)

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